Le burn-out, également appelé syndrome d’épuisement professionnel, est un trouble psychique lié à l’activité professionnelle. Cela commence par une charge de travail qui s’intensifie, un stress qui augmente et une fatigue qui s’accroit pour finalement ressentir un profond mal-être au travail. Le burn out peut toucher n’importe qui, quel que soit son secteur d’activité ou son niveau hiérarchique. Alors comment prévenir le burn out ? Quels sont les signes et comment les détecter ? Les psychologues d’Aptima vous donnent les clés pour réduire l’épuisement professionnel et limiter les situations de burn out en entreprise.
Qu’est-ce que le burn out ?
La notion de burn out provient de “to burn-out » qui signifie s’éteindre, se consumer, s’épuiser ou encore s’arrêter en raison d’une demande excessive d’énergie et un manque de ressources.
La Haute Autorité de Santé définit le burn out comme « un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».
Ce syndrome est le résultat d’un stress chronique dans le cadre du travail qui se développe progressivement dans le temps. Les personnes exposées sont surchargées, surmenées et épuisées à vouloir répondre à toutes les demandes et sollicitations avec un sentiment de ne jamais avoir accompli son travail. Elles travaillent sans relâche pour retrouver une satisfaction professionnelle et une reconnaissance qui les conduit souvent à la perte de sens au travail et à l’épuisement professionnel.
Quels sont les signes du burn out et comment les détecter ?
Toute personne peut être confrontée à des périodes de stress ce qui peut parfois être bénéfique sur le travail et la productivité. En revanche, lorsque ce stress se prolonge, cela peut générer un état d’épuisement physique et moral qui peut conduire au burn out. Il est important de repérer ainsi les premiers signes d’épuisement professionnel afin d’en limiter les conséquences.
Ces signes peuvent se manifester de manière très différente d’une personne à l’autre. Les symptômes peuvent être physiques, émotionnels, comportementaux ou encore motivationnels et varier selon la personnalité de chacun (perfectionniste, avec une ambition professionnelle importante ou un manque de confiance en soi, etc).
Des symptômes physiques :
- Une fatigue permanente,
- Des maux de dos ou de ventre,
- Des insomnies,
- Des migraines, des vertiges,
- Des problèmes de peau
- Une perte d’appétit… etc.
Des symptômes psychiques :
- Des troubles de l’humeur : anxiété, irritabilité, agressivité
- Un manque d’enthousiasme au travail,
- De l’isolement,
- Des difficultés de concentration, des pertes de mémoire,
- Un sentiment d’être dépassé/débordé par les demandes,
- De la démotivation
- De la frustration
- Un sentiment d’échec.
Des troubles du comportement alimentaire peuvent parfois apparaitre, voire des conduites addictives (tabac, alcool, drogue, médicament).
Lorsque l’épuisement persiste et lorsque la personne n’a plus de ressources ou n’arrive plus à faire face, cela peut aussi déclencher une dépression qui va alors aggraver la situation de burn-out. Nos conseils pour prévenir le burn out.
Quelles sont les mesures de prévention ?
La lutte contre le burn-out en entreprise nécessite de travailler en amont sur l’organisation du travail et des contraintes qu’elle peut générer en termes de surcharge pour les salariés. En effet, il est important de mettre en place des actions de prévention pour limiter la survenue de l’épuisement professionnel.
Voici donc quelques mesures de prévention collective proposées par l’INRS, Organisme généraliste en santé et sécurité au travail (2018) :
- Veiller à ne pas charger certains postes ou salariés et ajuster la charge de travail selon les ressources disponibles
- Eviter l’isolement et préconiser le soutien entre collègues/équipes
- « Mise en place de groupes d’échanges sur les pratiques professionnelles »,
- « Renforcement du travail en équipe »
- » Donner aux employés la possibilité d’être entendus »
- Savoir reconnaitre le travail accompli et le dire
- Vigilance sur l’équité de traitement entre les salariés
- Encourager le partage de bonnes pratiques et les manières de faire pour atteindre les objectifs afin d’éviter les conflits sur la qualité du travail
5 conseils à retenir pour favoriser le bien-être au travail
Selon une étude réalisée par Opinion way pour Empreinte humaine en mars 2022, 34 % des salariés français seraient en burn-out dont 2.5 millions en état de burn-out sévère (soit 13%). Voici alors quelques conseils clés à mettre en œuvre pour soi afin de se libérer de cette spirale d’épuisement professionnel néfaste pour la santé. A chacun d’y être attentif et d’adopter le bon comportement pour prévenir le burn out.
Conseil n°1 : se fixer des limites avec des horaires de travail raisonnables et une déconnexion totale hors des temps de travail (laisser son téléphone professionnel au bureau le weekend par exemple).
Conseil n°2 : favoriser un bon équilibre vie pro et vie perso
Conseil n°3 : prendre suffisamment de recul sur son travail. Autoriser et accepter que tout ne peut être parfait !
Conseil n°4 : demander de l’aide auprès d’une tiers personne (médecin du travail, psychologue).
Conseil n°5 : prendre du temps pour soi, s’éloigner quelques temps pour se reposer et prendre du recul sur sa vie professionnelle.
Vous avez besoin de conseils ou d’un accompagnement de la part des psychologues d’Aptima RH ?
AUTEUR : DELPHINE MASSÉ
Les exosquelettes : opportunités et idées reçues
Un exosquelette est un dispositif articulé de soutien à l’effort qui permet d’assister les mouvements de l’homme dans son activité pour préserver sa santé et améliorer ses conditions de travail. L’usage des exosquelettes suscite de nombreuses questions relatives à la santé et la sécurité des utilisateurs, liées à un manque de connaissances sur le sujet.
Retrouvez dans cet article ce qu’il faut savoir sur les exosquelettes, ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas, ainsi que les conseils de Jean Leblond, conseiller en matériel ergonomique et aménagement de poste chez Ergosanté, créateurs de solutions ergonomiques et fabricant d’exosquelettes en France.
L’exosquelette, concrètement, c’est quoi ?
Un exosquelette est un dispositif d’assistance physique porté dans le but de réduire les efforts excessifs et d’améliorer ou de renforcer la posture de l’Homme afin de préserver sa santé.
L’exosquelette permet, selon les contraintes du poste et l’environnement de travail, de :
- limiter l’impact des postures contraignants,
- réduire la charge biomécanique sur les articulations, les muscles et les tissus mous de l’utilisateur,
- limiter les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS),
- diminuer la fatigue et la charge mentale de l’utilisateur,
- réduite le stress musculaire dans les régions du corps les plus fréquemment touchées.
A long terme, l’impact d’un tel équipement permet de préserver la santé physique et mentale des personnes. Cela favorise ainsi une meilleure qualité de vie au travail.
Exosquelettes passifs ou actifs : quelle différence ?
Il existe différentes typologies d’exosquelettes qui répondent à une demande spécifique en amont.
Les exosquelettes dits « passifs » ou non-motorisés. Ce sont les plus fréquents. Ils sont utilisés pour préserver l’utilisateur et le soulager au niveau des lombaires, des cervicales et des épaules. Ils sont entièrement biomécaniques, plus flexibles, moins encombrants, moins lourds et moins onéreux.
Les exosquelettes dits « actifs » ou motorisés. Ils permettent d’aider à soulever des objets lourds tout en réduisant le risque de blessures musculosquelettiques. Ils nécessitent une batterie et sont donc plus lourds à porter pour l’usager.
Chez Ergosanté, 4 gammes d’exosquelettes sont proposées :
- 2 pour les membres inférieurs : le HAPO qui soulage les douleurs lombaires et qui peut se porter toute la journée (ex pour l’ostréiculteur). Le HAPO SD qui facilite la relève lorsqu’on réalise une flexion (ex pour le carreleur).
- 2 pour les membres supérieurs : le HAPO Front dédié aux activités répétitives à hauteur du cœur. Il soulage les douleurs au niveau du coude et des épaules (ex pour l’agriculteur en salle de traite). Le HAPO UP dédié aux activités avec les bras au-dessus de la tête (ex le mécanicien sous châssis). Il soulage les douleurs au niveau des bras et des épaules.
Ce que les exosquelettes ne sont pas …
- Un dispositif qui permet de décupler la force d’une personne > Il permet de limiter l’effort physique et non d’augmenter la force.
- Un remède miracle qui élimine les risques au travail > Il permet d’améliorer la sécurité des travailleurs et la santé, à condition de l’utiliser sur un poste adapté à sa fonctionnalité.
- Un appareil adapté à tous les postes physiques > Il est important de savoir à quelle tâche spécifique il répond et quels sont les besoins d’assistance physique de l’opérateur.
- La seule solution pour répondre à tous les problèmes de Troubles Musculo squelettiques (TMS).
- Un dispositif facile et rapide à mettre en place > Il y a plusieurs étapes, il est indispensable d’englober l’exosquelette dans une analyse des risques du poste de travail.
Les points de vigilance
Certes, les exosquelettes permettent de réduire les efforts excessifs dans certaines tâches. Cependant, ils ne sont pas LA solution systématique pour prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS). Plusieurs facteurs sont à prendre en compte : le poste de travail, les tâches réalisées et leur fréquence, l’analyse des déterminants de l’activité de travail et l’environnement de travail. Toute entreprise doit procéder à une étude du poste avec un professionnel. Ensuite, elle doit réaliser une analyse approfondie de la situation réelle de travail afin de définir précisément les besoins. Dans certaines situations, une fois les tests réalisés, un aménagement de poste peut suffire.
De même, on pense parfois que les exosquelettes vont augmenter la productivité d’un salarié. Mais l’objectif reste bien de le soulager et lui permettre de moins se fatiguer au cours de la journée. Autre vigilance, le temps d’adaptation peut être long. Il faut donc s’armer de patience pour avoir un avis objectif et claire. « Il faut compter deux semaines d’appropriation » précise Jean d’Ergosanté. Sans oublier que l’exosquelette peut aussi générer des courbatures au départ car on sollicite de nouveaux muscles et des nouvelles postures.
Le temps de formation est alors essentiel pour optimiser l’utilisation d’un tel dispositif. Toute entreprise qui s’engagerait dans la mise en place d’un exosquelette sans accompagnement et sans observation du poste en amont, risquerait de décaler le problème en provoquant d’autres douleurs à la personne, car non approprié au poste en question.

Il reste encore des actions à mener en termes de sensibilisation et de prévention mais les exosquelettes représentent pour certains métiers, une solution adéquate pour améliorer les situations de travail. A condition de prendre en compte tous les impacts sur la santé des travailleurs et de se faire accompagner tout au long de la mise en place par des professionnels.
Chez Ergosanté, les conseillers, ergonomes de formation, se déplacent pour observer les postes et travaillent en étroite collaboration avec les partenaires de santé et les Cap emploi pour la mise en place de solutions.
AUTEUR : DELPHINE MASSÉ
QVCT : 5 facteurs de motivation au travail
La motivation au travail est liée à l’engagement d’un individu envers son entreprise. C’est ce qui le stimule et le pousse à donner le meilleur de lui-même dans la réalisation de ses tâches. Elle est aussi source de performance et de réussite au sein de l’entreprise. Il est donc important pour les employeurs et les managers de développer la motivation au travail de leurs collaborateurs. Comment développer et maintenir l’engagement des salariés ? Comment identifier les facteurs de démotivation ? Quelles sont les clés pour booster la motivation au travail de vos salariés ? Aptima RH vous informe sur le sujet.
Créer un environnement de bien-être au travail
La motivation au travail est une notion assez subjective puisqu’elle est propre à chaque individu. En effet, elle relève de différents facteurs à la fois personnels, économiques, sociaux et environnementaux. Ainsi, pour des conditions de travail identiques, la perception sera peut-être différente d’un salarié à un autre.
Malgré tout, on constate qu’aujourd’hui, au-delà du salaire, la motivation au travail est souvent en lien avec la culture d’entreprise, son authenticité et surtout, avec le bien-être au travail devenu essentiel pour les collaborateurs. Cette notion de bien-être au travail fait référence à un sentiment de satisfaction et de qualité de vie au travail. Les salariés ont alors davantage de motivation à s’investir pleinement dans leurs missions à partir du moment où la charge de travail est acceptable et qu’ils se sentent utiles et épanouis à leur poste et au sein de l’entreprise.
Plus qu’un simple concept, l’article L4121-1 du Code du travail évoque aussi cette notion de bien-être au travail, en mettant l’accent sur le rôle de « l’employeur qui a pour obligation légale de prendre les mesures nécessaires pour protéger la sécurité de la santé mentale et physique de ses salariés ».
Besoin d’outils pour gérer les risques de stress au travail et favoriser la qualité de vie au travail ?
Favoriser le développement des compétences
La performance d’une entreprise ne peut être dissociée de la montée en compétences des salariés. Souhaitent-ils évoluer au sein de l’entreprise ? Rencontrent-ils des difficultés dans leur poste ? Sont-ils armés pour atteindre les objectifs ?
Il s’agit donc d’être à l’écoute des attentes de chacun lors des entretiens annuels d’évaluation ou les entretiens professionnels. C’est souvent lors de ces temps d’échange, que l’on peut détecter les besoins et le ressenti général des collaborateurs sur leur travail et leur environnement au quotidien.
Permettre à ses collaborateurs d’acquérir de nouvelles compétences, c’est développer leur employabilité et leur montrer que l’on a confiance eux et en leur réussite. C’est aussi renforcer leur engagement et valoriser leur participation active à la réussite collective de l’entreprise.
Le bilan de carrière est un outil clé pour aider les salariés à trouver un équilibre en adéquation avec leur projet et les objectifs de l’entreprise.
Détecter les signes de démotivation
Il arrive que les managers soient dépourvus lorsqu’un ou plusieurs collaborateurs ne sont plus motivés. Il peut leur être difficile de gérer la situation et de maintenir ainsi les objectifs de performance. Difficile de renforcer l’implication des salariés lorsqu’ils ne sont plus motivés.
Il est alors important de pouvoir détecter les signes de démotivation au travail en amont. Baisse de productivité, difficulté de concentration, négligence professionnelle, saute d’humeur, isolement, augmentation de l’absentéisme, dégradation du climat social, de l’ambiance de travail, …
Il y a des signes qui ne trompent pas et la perte de motivation peut avoir de lourdes conséquences pour le salarié comme pour les collaborateurs et l’entreprise.
Quels sont les leviers possibles pour développer la motivation au travail ?
- La formation des salariés pour les aider à identifier leurs forces et leurs faiblesses et augmenter leur engagement.
- La formation des managers pour favoriser l’engagement de leurs collaborateurs et accroître la réussite au sein de l’équipe.
Montrer sa reconnaissance au travail
Booster la motivation des salariés, c’est donner l’envie à chacun de s’investir dans son travail. Des collaborateurs motivés et attachés à l’esprit de l’entreprise seront plus performants, plus innovants et bien souvent, plus résistants au stress.
Quelles sont les attentes pour être impliqué à 100 % ? Des objectifs clairs et atteignables, une reconnaissance au travail, de la transparence dans la communication, des conditions de travail favorisant le bien-être au travail.
La reconnaissance au travail est primordiale pour le développement de l’estime de soi. Elle passe par l’écoute, par la valorisation du travail et mais aussi par la considération de l’implication fournie par un collaborateur dans la réalisation de ses tâches. Cette reconnaissance est non seulement valorisante mais aussi très stimulante pour donner du sens et développer la motivation des salariés au travail. Bien évidemment, la source de motivation n’est pas forcément la même pour tous. D’où l’importance d’être attentif aux signes précurseurs de démotivation.
Développer le sentiment d’appartenance, la confiance et l’esprit d’équipe
Le management est l’un des facteurs clés de la motivation au travail. En effet, le manager est le garant du bien-être et de la cohésion des équipes. Il doit être attentif et à l’écoute et prendre en considération l’avis et le ressenti des salariés car cela a un impact sur l’ambiance de travail. En d’autres termes, avoir du leadership. Cette relation entre manager et collaborateur doit être transparente et saine pour qu’une confiance mutuelle s’installe.
Le sentiment d’appartenance à une équipe, à une entreprise garantit la motivation. A partir du moment où l’on partage des projets, des visions, des valeurs communes mais aussi des temps de convivialité… cela renforce non seulement l’engagement des collaborateurs mais également la fidélisation des salariés.
La motivation et l’engagement des collaborateurs sont un enjeu majeur pour toute entreprise car en plus d’être un indicateur de qualité de vie au travail, ils ont un impact direct sur la productivité et la rentabilité de celle-ci. Pour développer l’engagement collaborateur, il est alors important de le mesurer avant de mettre en place les actions nécessaires pour résoudre les problèmes identifiés.
DELPHINE MASSÉ
Bien choisir sa voie grâce à la psychologie de l’orientation
Choisir la bonne orientation professionnelle peut parfois être énigmatique. Que l’on soit jeune ou en transition professionnelle, il s’agit de faire le bon choix en termes d’études ou de formation, en vue de valider un projet d’orientation réaliste. Donner une nouvelle direction à sa vie ou trouver le métier idéal implique de bien se connaitre et surtout de se poser les bonnes questions. S’appuyer sur la psychologie de l’orientation aide à donner du sens à son projet. Voici nos conseils pour vous aider à trouver votre voie.
Qu’est-ce que la psychologie de l’orientation ?
Qui que l’on soit, il est parfois compliqué de se projeter dans l’avenir. On ne sait pas toujours ce que l’on veut, quelle voie choisir, car on n’a pas toujours connaissance de ses capacités, ses potentialités et ses aspirations.
L’approche psychologique de l’orientation professionnelle permet ainsi de réfléchir sur soi-même. Elle permet de prendre conscience de ses capacités et intérêts personnels afin de donner une direction à sa vie professionnelle.
Quel est le rôle du conseiller en psychologie de l’orientation ?
Il est là pour écouter, conseiller, guider et motiver afin d’aider la personne dans ses choix d’études ou de carrière. L’objectif étant de faire le point sur ses savoirs et compétences et de créer une passerelle avec des pistes professionnelles possibles.
Il s’agit de mieux comprendre la personne, ses choix, en identifiant ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas. Qui elle est, comment conçoit elle la réussite, quels métiers s’offrent à elle et les actions qu’elle est prête à mettre en place pour que son projet aboutisse.
Quels sont les outils d’aide à l’orientation pour les jeunes ?
Le bilan d’orientation pour les jeunes de 16 à 30 ans a pour objectif d’éclairer leurs choix d’orientation professionnelle et de les aider à définir un projet réaliste et réalisable, en lien avec le secteur de l’emploi qui leur correspond.
Le psychologue en orientation utilise alors un panel d’outils qui vont lui permettre de proposer des stratégies visant à l’élaboration et la validation du projet d’orientation. Il est essentiel de faire émerger ses compétences : le savoir « ses connaissances théoriques », le savoir être « sa personnalité et ses valeurs » et le savoir-faire de la personne « ses aptitudes ». Il faut aussi l’aider à mieux se connaitre en passant des tests psychométriques de personnalité, d’intérêts, d’aptitudes ou de valeurs.
Pour valider leur projet, les jeunes sont amenés à :
- Réaliser des enquêtes professionnelles
- Participer à des salons de l’orientation
- Effectuer des stages
- Aller aux portes ouvertes des écoles ou des centres de formation…
A l’issue, le professionnel pourra alors réaliser un bilan et coconstruire avec le jeune des stratégies et des actions à mener pour valider l’orientation.
Pourquoi former les professionnels de l’orientation ?
L’orientation professionnelle est un sujet en constante évolution puisqu’il faut sans cesse s’adapter au marché de l’emploi et de la formation mais aussi savoir adapter son accompagnement aux spécificités de chaque public. Pour les professionnels de l’orientation et de l’insertion, il est parfois difficile de définir avec efficacité le bon choix d’orientation en fonction de la personne et de ses aspirations.
L’ADVP, Activation du Développement Vocationnel et Personnel, est une démarche pédagogique d’orientation professionnelle et personnelle qui place l’individu au centre de son expérience et de son orientation. Elle permet à chacun de définir un projet professionnel et part du principe que toute personne est en capacité d’agir sur son avenir professionnel.
Pour les professionnels de l’accompagnement et de l’orientation, se former à l’ADVP permet ainsi de s’outiller à une méthodologie d’orientation éducative afin de pouvoir structurer l’accompagnement des publics, qu’ils soient jeunes ou en transition professionnelle.
DELPHINE MASSÉ
Comment prévenir les troubles musculo squelettiques en entreprise ?
Comment prévenir les troubles musculo squelettiques en entreprise ?
Les TMS représentent la première cause de maladie professionnelle reconnue en France. Les entreprises ont un rôle à jouer dans la lutte contre ces troubles musculo squelettiques. Pour agir efficacement, la prévention des TMS passe par l’analyse des situations de travail et l’identification des facteurs de risques. Tout ce qu’il faut savoir pour réduire l’impact des troubles musculo squelettiques en entreprise.
Quels sont les secteurs les plus touchés par les troubles musculo squelettiques ?
Les troubles musculo squelettiques regroupent plusieurs pathologies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs des membres supérieurs et inférieurs. Les conditions de travail peuvent être à l’origine des TMS et certains secteurs sont plus touchés que d’autres.
Selon une récente étude réalisée par l’Assurance Maladie, huit secteurs sont particulièrement touchés par les troubles musculo squelettiques. Ils représentent en effet plus d’un tiers des TMS reconnus d’origine professionnelle en France (35 %).
- Transport et logistique
- Commerce
- Agroalimentaire
- Propreté
- Bâtiment
- Travaux publics
- Industrie métallurgique
- Sanitaire et médico-social
Aujourd’hui, les métiers du tertiaire sont également très impactés. En effet, le télétravail, la sédentarité et la mauvaise ergonomie des postes, associés au contexte et à la variabilité de l’entreprise, peuvent entrainer des difficultés sur le poste de travail.
Quels sont les impacts pour l’entreprise ?
Les TMS sont la première cause des maladies professionnelles reconnues en France (Source : Santé Public France). Ils représentent un coût important pour les organisations, tant au niveau des arrêts de travail qu’en termes de productivité. Absentéisme, maladie professionnelle, accident de travail, inaptitude au poste, les troubles musculosquelettiques impactent l’entreprise de plusieurs manières et entraînent souvent des répercussions économiques.
En 2017, l’Assurance Maladie estimait le coût direct des TMS pour les entreprises à près de 2 milliards d’euros. Il est donc urgent et nécessaire de mettre en place des mesures adaptées pour prévenir leur apparition et préserver la bonne santé des salariés.
La prévention passe par plusieurs étapes, à commencer par l’engagement de la direction. Elle doit en effet adhérer à la démarche de prévention et bien comprendre les enjeux de la santé au travail. Elle doit aussi s’engager et dégager les moyens nécessaires, qu’ils soient humains, financiers ou temporels.
Il peut parfois s’avérer utile, voire nécessaire, de faire appel à un prestataire externe pour réaliser un diagnostic TMS ou une étude ergonomique. L’objectif : déterminer les facteurs de risques.
Quels sont les facteurs de risques des TMS ?
On appelle « facteurs de risques », l’ensemble des conditions d’une situation de travail pouvant favoriser l’apparition de TMS. L’INRS distingue 4 facteurs de risques à l’origine des troubles musculosquelettiques.
Les facteurs biomécaniques
Ce sont les contraintes de nature physique : la posture, la répétition, la force et la durée de l’activité. Les sollicitations biomécaniques concernent : les postures pénibles et prolongées pour les articulations (bras au-dessus des épaules…), les efforts musculaires excessifs à forte pénibilité (port de charges…), les mouvements à forte contrainte articulaire (torsion du poignet ou du tronc…), les gestes répétitifs, le travail en position maintenue (dos courbé, bras levé), l’utilisation d’outils vibrants, le travail au froid…
Les facteurs psychosociaux
Les situations génératrices de stress, le rythme de travail soutenu, la sur sollicitation, l’interruption des tâches de manière excessive, le manque de reconnaissance… constituent des facteurs psychosociaux qui peuvent, sur le long terme, contribuer à l’apparition ou amplifier la perception des troubles musculosquelettiques.
Les facteurs organisationnels
Les facteurs organisationnels sont souvent évidents à détecter ce qui ne veut pas dire qu’ils sont simples à résoudre. Ils sont liés au fonctionnement et à la politique de l’entreprise. La durée de travail, le rythme irrégulier, le travail en flux tendu, la dépendance au rythme d’une machine, le manque de pause, l’isolement dans le travail… Ce sont des facteurs visibles qui peuvent nuire à la personne et accroitre également le risque de TMS.
Les facteurs individuels
Les facteurs individuels sont liés aux spécificités de chaque individu et à leur hygiène de vie : l’avancée dans l’âge, le genre ou encore l’état de santé, les antécédents médicaux. Chaque individu est unique avec sa propre sensibilité individuelle selon les situations.
Quelles sont les actions à mobiliser pour mieux prévenir les TMS ?
Le Code du travail souligne que les entreprises ont pour obligation de préserver la santé physique et mentale de leurs salariés. Cela implique de prendre les mesures nécessaires en termes de prévention afin de réduire les maladies professionnelles et les accidents de travail. Quelles sont les actions possibles pour prévenir les troubles musculo squelettiques ?
La mise en place d’actions de prévention en matière de santé au travail
Tout commence par la mise en œuvre d’une politique de prévention diffusée à l’ensemble des salariés. Il est impératif que toutes les parties prenantes s’investissent dans cette démarche. D’où l’importance de la coordination des services : ressources humaines, encadrants, représentants du personnel, services de santé au travail et acteurs externes éventuels.
La réalisation d’un diagnostic TMS
Le diagnostic TMS permet de cartographier les difficultés liées aux TMS dans une entreprise et d’identifier les postes et services les plus touchés. Ainsi, dans une démarche de prévention TMS, l’entreprise s’engage à mettre en place un plan d’actions d’améliorations.
L’étude ergonomique
L’étude ergonomique d’un environnement de travail a pour objectif de comprendre les modes opératoires et processus mis en œuvre par les opérateurs pour accomplir leurs activités de travail. Mieux comprendre le travail réel ! Cette étude permet alors d’établir un diagnostic et de proposer des aménagements techniques, organisationnels ou humains pour améliorer la situation de travail du salarié tout en respectant ses restrictions d’aptitude éventuelles et la performance de l’entreprise.
L’évaluation des risques dans le DUERP
Chaque année, les entreprises sont dans l’obligation de réaliser ou d’actualiser leur DUERP, Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels, qui consiste à évaluer les risques qu’encourent les salariés en matière de santé et de sécurité au travail. Ce document, obligatoire depuis le décret du 5 novembre 2001, synthétise les dangers classés par gravité et permet à l’entreprise de mettre en place des mesures de prévention.
Les TMS sont des pathologies multifactorielles qui ont des répercussions socio-économiques considérables et qui implique de prendre en compte toutes les composantes professionnelles pour trouver des pistes appropriées pour les opérateurs et pour l’organisation.
Une démarche ergonomique réussie repose donc sur la participation des différents acteurs de l’entreprise afin d’améliorer les conditions de travail, de réduire les risques sur la santé et d’augmenter ainsi la productivité et la performance de l’entreprise.
DELPHINE MASSÉ
Pourquoi réaliser un bilan de compétences au cours de sa carrière ?
Pourquoi réaliser un bilan de compétences au cours de sa carrière ?
Le bilan de compétences est un excellent dispositif pour faire le point sur soi-même et sur sa carrière afin de définir un nouveau projet professionnel. C’est un outil précieux d’aide à la décision qui permet de mieux se connaitre et de faire émerger de nouvelles aspirations sur le plan professionnel. Il est essentiel d’être bien accompagné dans cette réflexion et dans toutes les étapes du dispositif. Nos professionnels vous informent sur le sujet.
Les bonnes raisons de réaliser un bilan de compétences
Il existe de nombreuses raisons de faire un bilan de compétences au cours de sa carrière professionnelle. L’envie de changer de métier, de valider des acquis ou de faire émerger un nouveau projet professionnel. Le besoin d’affirmer sa place, de développer son employabilité ou de réfléchir à une évolution de poste en interne. La volonté d’aller de l’avant ou de rebondir face à des problématiques de santé…
Le bilan de compétences est une démarche personnelle qui permet :
- de faire le point sur son parcours professionnel,
- de mieux se connaitre,
- de mettre en lumière ses connaissances,
- d’analyser ses compétences,
- d’identifier ses axes d’amélioration,
- de développer sa capacité à prendre des décisions,
- de réfléchir à un nouveau projet,
- et de mettre en place un plan d’action en phase avec ses aptitudes.
C’est donc une étape incontournable pour envisager une reconversion, une formation ou une transition professionnelle et donner ainsi un nouvel élan à sa carrière.
Le bilan de compétences s’adresse à tous sans distinction
Le bilan de compétences est ouvert à tous les actifs, en activité ou non.
- Salarié(e) du privé, en poste ou en arrêt de travail
- Salarié(e) du public (fonctionnaires, agents non titulaires…)
- Intérimaires, professions libérales, indépendants, chefs d’entreprise
- Demandeurs d’emploi.
Pour se faire, un accompagnement individualisé est proposé sur une durée de 24 heures maximum, étalé sur plusieurs semaines (8 à 10 semaines). L’objectif étant de définir des pistes pour un nouveau projet professionnel et/ou de formation.
Pour un salarié en arrêt de travail, il est possible d’avoir recours au bilan de compétences. Le salarié peut alors réaliser son bilan durant son arrêt, à condition d’avoir l’accord du médecin conseil.
Le bilan de compétences peut avoir lieu pendant ou en dehors du temps de travail. S’il se déroule sur le temps de travail, il est nécessaire d’avoir un accord préalable de son employeur et de solliciter une demande d’absence.
Un tremplin pour votre carrière : comment le financer ?
Le bilan de compétences est éligible au CPF, Compte Personnel de Formation, mobilisable de manière autonome via la plateforme Mon compte formation. Depuis 2020, avec la loi « Avenir Professionnel », chaque année travaillée permet de cumuler des droits à la formation, versés en euros sur le compte CPF.
Le compte s’alimente tous les ans, à la hauteur de 500 euros par année pour se former (compte plafonné à 5 000 euros). Le crédit CPF va jusqu’à 800 euros par an pour les salariés avec un niveau de qualification inférieur au niveau 3 (CAP, BEP) ou pour les salariés bénéficiant de l’obligation d’emploi (travailleur reconnu en qualité de travailleur handicapé, victime d’accident du travail ou d’une maladie professionnelle, titulaire d’une rente d’invalidité).
Pour les salariés, le bilan de compétences peut se financer dans le cadre du plan de développement des compétences de l’entreprise. Ce bilan est bien souvent à l’initiative de l’employeur, le salarié n’est pas dans l’obligation de l’accepter.
Pour les demandeurs d’emploi, le CPF est mobilisable via Pôle emploi, l’APEC ou Cap emploi et en cas de solde CPF insuffisant, Pôle emploi peut proposer un abondement.
Dans certaines situations, le bilan de compétences peut aussi être auto-financé, que l’on soit salarié ou demandeurs d’emploi.
Choisir un professionnel de confiance pour son bilan
Un entretien préalable gratuit est proposé pour permettre à chacun d’identifier le prestataire avec lequel il envisage de réaliser son bilan de compétences. Il est donc impératif de prendre le temps d’analyser tous les critères avant de se lancer.
Le choix du prestataire est donc très important car c’est un moment clé au cours d’une carrière. Vous devez vous sentir à l’aise avec le professionnel qui vous accompagne. En effet, vous allez passer du temps ensemble, parler de vous, de votre parcours professionnel, de vos envies personnelles. Lors de vos échanges, vous allez imaginer, construire et envisager un nouveau projet. Il est alors beaucoup plus facile de se livrer et d’aller au bout des choses quand on se sent à l’aise avec le consultant ou le psychologue du travail qui est en face de soi.
Par conséquent, choisissez le professionnel avec lequel vous vous sentez en confiance pour trouver les ressources nécessaires à votre épanouissement professionnel et personnel.
Les 3 grandes étapes du bilan de compétences
Le bilan de compétences se décompose toujours en 3 phases :
- La phase préliminaire pour analyser le contexte, définir les besoins de la personne, expliquer les différentes étapes, recueillir les attentes et présenter les différentes méthodes d’évaluation.
- La phase d’investigation pour analyser la situation et les motivations de la personne, identifier ses compétences et ses points forts afin de réfléchir à un projet et de s’assurer de la faisabilité de celui-ci.
- La phase de conclusion pour prendre connaissance du résultat des évaluations, définir un projet professionnel et mettre en œuvre un plan d’action.
Enfin, le professionnel remet une synthèse qui est confidentielle. Cette synthèse recense les conditions du bilan, les compétences du salarié en fonction du projet professionnel visé et les étapes à venir pour la mise en œuvre du plan d’action. Elle ne peut être transmise à un tiers qu’avec l’accord du bénéficiaire.
Vous envisagez de faire le point sur votre parcours professionnel ? Besoin d’aide pour identifier vos compétences et vos envies ? Vous voulez redonner du sens à votre carrière ? Faites appel à des professionnels et bénéficiez d’accompagnements personnalisés et sur mesure.
Pour plus d’informations, les professionnels d’Aptima RH sont à votre écoute.
DELPHINE MASSÉ