Les exosquelettes : opportunités et idées reçues

Un exosquelette est un dispositif articulé de soutien à l’effort qui permet d’assister les mouvements de l’homme dans son activité pour préserver sa santé et améliorer ses conditions de travail. L’usage des exosquelettes suscite de nombreuses questions relatives à la santé et la sécurité des utilisateurs, liées à un manque de connaissances sur le sujet.

Retrouvez dans cet article ce qu’il faut savoir sur les exosquelettes, ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas, ainsi que les conseils de Jean Leblond, conseiller en matériel ergonomique et aménagement de poste chez Ergosanté, créateurs de solutions ergonomiques et fabricant d’exosquelettes en France.

L’exosquelette, concrètement, c’est quoi ?

Un exosquelette est un dispositif d’assistance physique porté dans le but de réduire les efforts excessifs et d’améliorer ou de renforcer la posture de l’Homme afin de préserver sa santé.

L’exosquelette permet, selon les contraintes du poste et l’environnement de travail, de :

  • limiter l’impact des postures contraignants,
  • réduire la charge biomécanique sur les articulations, les muscles et les tissus mous de l’utilisateur,
  • limiter les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS),
  • diminuer la fatigue et la charge mentale de l’utilisateur,
  • réduite le stress musculaire dans les régions du corps les plus fréquemment touchées.  

A long terme, l’impact d’un tel équipement permet de préserver la santé physique et mentale des personnes. Cela favorise ainsi une meilleure qualité de vie au travail.

Exosquelettes passifs ou actifs : quelle différence ?

Il existe différentes typologies d’exosquelettes qui répondent à une demande spécifique en amont.

Les exosquelettes dits « passifs » ou non-motorisés. Ce sont les plus fréquents. Ils sont utilisés pour préserver l’utilisateur et le soulager au niveau des lombaires, des cervicales et des épaules. Ils sont entièrement biomécaniques, plus flexibles, moins encombrants, moins lourds et moins onéreux.

Les exosquelettes dits « actifs » ou motorisés. Ils permettent d’aider à soulever des objets lourds tout en réduisant le risque de blessures musculosquelettiques. Ils nécessitent une batterie et sont donc plus lourds à porter pour l’usager.

Chez Ergosanté, 4 gammes d’exosquelettes sont proposées :

  • 2 pour les membres inférieurs : le HAPO qui soulage les douleurs lombaires et qui peut se porter toute la journée (ex pour l’ostréiculteur). Le HAPO SD qui facilite la relève lorsqu’on réalise une flexion (ex pour le carreleur).
  • 2 pour les membres supérieurs : le HAPO Front dédié aux activités répétitives à hauteur du cœur. Il soulage les douleurs au niveau du coude et des épaules (ex pour l’agriculteur en salle de traite). Le HAPO UP dédié aux activités avec les bras au-dessus de la tête (ex le mécanicien sous châssis). Il soulage les douleurs au niveau des bras et des épaules.

Ce que les exosquelettes ne sont pas …

  • Un dispositif qui permet de décupler la force d’une personne > Il permet de limiter l’effort physique et non d’augmenter la force. 
  • Un remède miracle qui élimine les risques au travail > Il permet d’améliorer la sécurité des travailleurs et la santé, à condition de l’utiliser sur un poste adapté à sa fonctionnalité.
  • Un appareil adapté à tous les postes physiques > Il est important de savoir à quelle tâche spécifique il répond et quels sont les besoins d’assistance physique de l’opérateur. 
  • La seule solution pour répondre à tous les problèmes de Troubles Musculo squelettiques (TMS).
  • Un dispositif facile et rapide à mettre en place > Il y a plusieurs étapes, il est indispensable d’englober l’exosquelette dans une analyse des risques du poste de travail.

Les points de vigilance

Certes, les exosquelettes permettent de réduire les efforts excessifs dans certaines tâches. Cependant, ils ne sont pas LA solution systématique pour prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS). Plusieurs facteurs sont à prendre en compte : le poste de travail, les tâches réalisées et leur fréquence, l’analyse des déterminants de l’activité de travail et l’environnement de travail. Toute entreprise doit procéder à une étude du poste avec un professionnel. Ensuite, elle doit réaliser une analyse approfondie de la situation réelle de travail afin de définir précisément les besoins. Dans certaines situations, une fois les tests réalisés, un aménagement de poste peut suffire.  

De même, on pense parfois que les exosquelettes vont augmenter la productivité d’un salarié. Mais l’objectif reste bien de le soulager et lui permettre de moins se fatiguer au cours de la journée. Autre vigilance, le temps d’adaptation peut être long. Il faut donc s’armer de patience pour avoir un avis objectif et claire. « Il faut compter deux semaines d’appropriation » précise Jean d’Ergosanté. Sans oublier que l’exosquelette peut aussi générer des courbatures au départ car on sollicite de nouveaux muscles et des nouvelles postures.

Le temps de formation est alors essentiel pour optimiser l’utilisation d’un tel dispositif. Toute entreprise qui s’engagerait dans la mise en place d’un exosquelette sans accompagnement et sans observation du poste en amont, risquerait de décaler le problème en provoquant d’autres douleurs à la personne, car non approprié au poste en question.

Il reste encore des actions à mener en termes de sensibilisation et de prévention mais les exosquelettes représentent pour certains métiers, une solution adéquate pour améliorer les situations de travail. A condition de prendre en compte tous les impacts sur la santé des travailleurs et de se faire accompagner tout au long de la mise en place par des professionnels.

Chez Ergosanté, les conseillers, ergonomes de formation, se déplacent pour observer les postes et travaillent en étroite collaboration avec les partenaires de santé et les Cap emploi pour la mise en place de solutions.

AUTEUR : DELPHINE MASSÉ

Fahd Darik, Responsable du service maintien en emploi et référent formation

Fort d’une double formation à la fois juridique et RH, Fahd Darik a débuté sa carrière au sein de l’association en 2011, en tant que chargé de mission maintien. Issu d’un parcours généraliste dans les RH, il s’est rapidement orienté vers le recrutement puis la formation. Aujourd’hui, Fahd est responsable du service maintien en emploi, du pôle accueil et référent formation de l’association Aptima RH.

Fahd Darik Formateur Aptima RH


Fahd, comment s’est passée ton arrivée au sein de l’association ?

J’ai intégré Aptima RH (Handicap et Emploi) en 2011 en tant que chargé de mission maintien. A mon arrivée, mes connaissances sur le handicap se limitaient à l’obligation d’emploi et la contribution Agefiph. Or, le champ du handicap est un vaste sujet et grâce à de nombreuses formations internes, des retours d’expériences et des formations certifiantes, c’est un sujet que je maîtrise aujourd’hui.

Ce qui a retenu mon attention lors de mon arrivée dans l’association, c’est cette volonté d’apporter des conseils et un accompagnement de proximité aux entreprises, aux partenaires et aux salariés dans un but précis :  favoriser l’émergence et la mise en place de solutions pour permettre le maintien en emploi et/ou la reconversion professionnelle de personnes confrontées à des difficultés de santé.

Quelles sont tes missions au sein d’Aptima RH° ?

J’occupe le poste de responsable de service maintien CEP, du pôle accueil et référent formation. Je gère également le volet partenarial avec des réunions institutionnelles au niveau départemental et régional. Mais je reste aussi très présent sur le terrain puisque je suis formateur externe et je continue d’accompagner des salariés et des entreprises pour des situations qui relèvent du maintien en emploi.

Je suis également référent handicap auprès des entreprises de + 200 salariés sur tout le territoire de la Manche. Au-delà de l’accompagnement les salariés en situation de handicap, je mène aussi des actions de sensibilisation au handicap et j’informe les entreprises sur les dispositifs de prévention à la désinsertion professionnelle.

Après 11 années, j’ai toujours autant de plaisir et de motivation à exercer mon métier grâce aux retours positifs des personnes que nous accompagnons et qui nous accordent leur confiance.

Avec qui travailles-tu au quotidien ?  

Je suis régulièrement sollicité par différents interlocuteurs : les services de santé au travail qui sont nos principaux partenaires, les entreprises ou la CARSAT via les assistants sociaux ou encore la MDA, Maison Départementale de l’autonomie. Notre équipe maintien peut aussi être mobilisée par un salarié en arrêt, inquiet de son avenir professionnel ou par un médecin du travail, qui a identifié un risque d’inaptitude, nécessitant ainsi l’adaptation du poste ou la recherche de possibilités de reclassement.

Nous intervenons sur des situations de maintien au travers de la formation ou des adaptations techniques mais également pour du conseil en évolution professionnelle dans le cadre d’un reclassement interne ou externe. Nous répondons aussi aux demandes d’informations faites par les entreprises et les salariés, concernant les droits et les aides mobilisables avec cofinancement.

Il ne faut pas hésiter à nous solliciter, nul besoin d’attendre ou de relever du statut de bénéficiaire de l’obligation d’emploi pour être accompagné. Nous apportons notre aide à toutes les personnes pour la constitution du dossier.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Cette notion de « prestation de service » c’est-à-dire l’accompagnement de personnes que l’on voit évoluer au fil du parcours pour un retour à l’emploi et une reconversion professionnelle. Mais surtout, cette confiance que nous témoignent les entreprises, les bénéficiaires et les partenaires qui nous sollicitent et qui orientent des personnes vers notre service.

Quel est le meilleur moment vécu au sein de l’association ?

Le témoignage d’une salariée que j’ai accompagné et qui était prête à abandonner son poste en raison de ses difficultés de santé. Elle nous a fait confiance et nous l’avons aidée à trouver des solutions adaptées pour compenser son handicap. Non seulement, elle a continué à exercer son métier mais elle a repris confiance en elle pour finalement s’engager dans un projet qui lui tenait à cœur, s’installer à son compte. 

Dans notre métier, il faut savoir rester à l’écoute des personnes, leur permettre d’être acteurs/actrices de leurs démarches pour trouver la solution qui leur convient et de mobiliser les moyens dont on dispose pour favoriser l’émergence de solutions adaptées à chaque situation.

Quel conseil donnerais-tu a quelqu’un qui veut rejoindre l’asso ?

 Postulez !!! Nos missions sont diversifiées, évolutives et impliquent une grande polyvalence.

3 mots qui te définissent

Réactif, curieux et à l’écoute !

DELPHINE MASSÉ

Céline Defontaine, Psychologue du travail et responsable des services Aptima RH.

Psychologue du travail au sein d’Aptima RH depuis 2016 et passionnée par son métier, Céline s’investit pleinement dans l’insertion, l’orientation et la formation des personnes qu’elle accompagne ainsi que dans la sensibilisation des professionnels RH sur des thématiques comme le handicap, la QVCT, la psychologie au travail. 

En quelques mots, pourquoi avoir choisi de devenir Psychologue du travail ?

Après l’obtention de mon baccalauréat littéraire, je me suis inscrite à l’université en psychologie dans le but de devenir conseillère en orientation psychologue. Au cours de mes études universitaires, j’ai donc réalisé plusieurs stages en milieu scolaire et professionnel afin d’étendre ma vision de la psychologie de l’orientation. Stagiaires au Centre d’Information et d’Orientation (CIO) d’Amiens, de Marseille et au Service d’Orientation Professionnelle (SEDOP) d’Aix en Provence, j’ai alors décidé de m’orienter vers le public adulte.

Peux-tu nous en dire plus sur ce choix d’orientation ?

J’ai opté pour un Master en psychologie du travail avec une mention psychologie de l’orientation, de l’évaluation et du conseil, délivré par l’Université de Paris Nanterre. Diplôme que j’ai obtenu en 2008. J’ai ensuite réalisé mon stage de fin d’étude à l’INFREP de Saint Quentin où j’ai pu réaliser mes premiers bilans d’orientation auprès d’un public adulte.

Dès l’obtention de mon master, j’ai trouvé un emploi en tant que conseillère outplacement pour Altedia à Toulon où j’ai pu accompagner des demandeurs d’emploi dans leur insertion professionnelle sur une modalité individuelle puis collective.

Quel est ton parcours professionnel avant Aptima RH ?

Après 9 mois passés chez Altedia, j’ai souhaité axer ma pratique sur l’orientation. J’ai donc été recrutée sur un poste de conseillère en insertion pour Initiative à Toulon où j’ai pu accompagner des demandeurs d’emploi dans l’élaboration de leur projet professionnel. Ensuite, mes missions se sont étoffées puisque j’ai réalisé par la suite, des bilans de compétences auprès des salariés.

En 2012, j’ai évolué en tant que responsable du centre de bilan de compétences. Je continuais tout de même la pratique des bilans. Je suis ensuite devenue responsable du centre de formation en 2013. J’intervenais alors sur le pilotage et l’organisation de formations qualifiantes conventionnées par Pôle Emploi.

Quand as-tu rejoint l’association ?

J’ai rejoint l’équipe d’Aptima RH en tant que psychologue du travail en août 2016 après avoir suivi mon conjoint muté à Cherbourg. J’accompagnais les adultes en situation de handicap dans l’élaboration de leur projet professionnel.

En juin 2021, je suis devenue coordinatrice du pôle formation et psychologie de l’association, tout en continuant ma pratique d’accompagnement. Cette année, avec le lancement d’Aptima Ressources Humaines, j’ai été nommée responsable des services Aptima Carrière et Formation et Aptima Conseils RH.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Aujourd’hui, ce qui me plait le plus dans mon métier et qui a du sens pour moi, c’est de pouvoir proposer un accompagnement sur mesure aux personnes et aux entreprises en les amenant à identifier les clés pour solutionner leur problématique.

Raconte nous l’un de tes meilleurs souvenirs ?

Je ressens toujours autant de plaisir et d’émotion lorsque je reçois des nouvelles de la part des personnes que j’ai pu accompagner. C’est toujours agréable lorsqu’elles reviennent vers nous pour nous tenir informées de la suite de leur parcours.

Quel conseil donnerais tu à quelqu’un qui veut rejoindre Aptima RH?

Avoir une réelle capacité d’écoute pour les accompagnements, être force de propositions pour développer des projets et surtout aimer travailler dans la bonne humeur 😊

Quels sont les 3 mots qui te correspondent le plus ?

Dynamique, cordiale et consciencieuse

DELPHINE MASSÉ

Séverine Chartrain, Directrice d’Aptima Ressources Humaines
Séverine, Directrice d'Aptima RH

Directrice d’Aptima RH depuis 5 ans, Séverine Chartrain accompagne ses équipes au quotidien. Forte d’une expérience dans les RH et le handicap depuis 23 ans, elle s’investit pleinement pour servir l’inclusivité en entreprise par un engagement profondément optimiste et partenarial.

Séverine Chartrain, quel est ton parcours professionnel ? 

Diplômée en communication d’entreprise et en management des organisations sociales, j’ai intégré le MEDEF Manche en 2000 pour un poste de chargée des relations entreprises et développement. A ce moment-là, j’avais déjà une appétence particulière pour la culture d’entreprise et le conseil. J’ai alors approfondi mon expertise en tant que chargée de maintien dans l’emploi pour le Medef puis pour Aptima RH. Je voulais être sur le terrain et pouvoir accompagner les bénéficiaires comme les entreprises pour le maintien dans l’emploi de salariés fragilisés.

Quand es-tu devenue directrice de l’association ?

Grâce au développement de l’activité, j’ai rapidement obtenu un soutien financier pour créer une équipe, aujourd’hui constituée de 7 personnes. En 2010, j’ai proposé le lancement d’un service en ergonomie puis en psychologie du travail. J’imaginais déjà la création d’un organisme de formation à ce moment-là. Ce qui a donné naissance aujourd’hui à Aptima Carrière et formation et Aptima Conseils RH.

En 2017, je suis devenue directrice adjointe et l’année suivante, directrice générale de l’association Aptima RH.

Comment expliquerais tu ta fonction au sein d’Aptima RH ?

Au sein d’Aptima RH, j’accompagne les équipes dans leur quotidien. Je représente également l’association auprès des partenaires, des financeurs, des institutionnels et des clients. Je pilote les activités des services « Insertion, Maintien et les organismes de conseils et de formation » en étant soutenue par une équipe d’encadrants de proximité. Pour conclure, je veille également à la qualité et l’amélioration continue du service rendu ainsi qu’au développement de l’association.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ta fonction ?

Sans hésitation ! La mise en oeuvre de projets innovants, le contact humain (la rencontre) et la sensation d’œuvrer chaque jour pour servir une belle cause.

Quel est le meilleur moment vécu au sein de l’association ?

Le lancement d’Aptima RH car ce projet reflète davantage l’évolution de notre activité au service des entreprises. Aujourd’hui, le développement de notre association vers un champs plus vaste que celui du handicap, montre bien l’étendue de nos services et l’avancée vers une approche plus inclusive. C’est très enthousiasmant !

Pourquoi ce choix de changement de nom ?

Fort de notre expertise en matière de recrutement, de diversité, de sécurisation des parcours, de prévention et de reconversion professionnelle nous avions de plus en plus de sollicitations en dehors du champ du handicap. Aussi, il était essentiel que notre nom et notre environnement iconographique reflètent notre action et notre personnalité profondément optimiste.

Quel conseil donnerais tu à quelqu’un qui veut vous rejoindre ?

Ce que je conseille à tous les collaborateurs est avant tout de prendre du plaisir dans son activité professionnelle. C’est en faisant ce que l’on aime que l’on est le meilleur et qu’on s’épanoui en rendant le meilleur service à l’autre. En effet, on ne travaille pas auprès de l’humain par hasard.

Nous attendons des équipes qu’elles innovent, qu’elles s’adaptent à notre environnement si mouvant mais si stimulant. Chez Aptima RH nous sommes dans la recherche de démarches sur mesure, mais aussi de travail en partenariat pour plus de performance

Séverine, quels sont les 3 mots qui te correspondent le plus ?

Dynamique, communicante, sens du challenge

DELPHINE MASSÉ

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