La voie de l'alternance, une seconde chance pour tous

Patricia a grandi dans l’univers de la restauration. Elle travaillait comme serveuse avant de rejoindre le monde de la pêche, en tant que conjointe collaboratrice. Lors de son parcours, Patricia a dû faire face à des aléas de vie qui ont eu un fort impact sur sa vie professionnelle. A 40 ans, Patricia a choisi la voie de l’alternance pour se reconvertir.

Parlez-nous de vous, quelle est votre histoire ?

J’ai un parcours professionnel très diversifié et intense au cours duquel j’ai dû faire face à un accident de la route et un accident de la vie courante. Ces 2 accidents ont généré de nombreux problèmes de santé qui ont eu un fort impact sur ma vie personnelle et professionnelle.

Malgré les douleurs, j’ai continué à travailler car je n’ai jamais eu un tempérament à me laisser aller. Mais après 2 opérations et un bras paralysé, j’ai finalement accepté d’être reconnue « travailleur handicapé » pour pouvoir continuer à aller de l’avant.

A quel moment avez-vous envisagé votre reconversion via l’alternance ?

A 40 ans, sans emploi, je suis donc rentrée en contact avec le Cap emploi. Ils m’ont écouté et m’ont accompagné dans mon réorientation professionnelle. Avec l’aide du Cap emploi, j’ai participé à des forums et décidé en 2010 de m’inscrire à une formation de 10 mois de Secrétaire/Comptable au Greta de St-Lô. J’ai obtenu mon examen en janvier 2011 ce qui m’a permis d’acquérir un niveau Bac.

En 2014, j’ai réalisé une formation de 4 mois en tant que gestionnaire de paie. Et en septembre 2014, j’ai intégré l’entreprise Regnault en alternance, sur un poste de comptable en contrat de professionnalisation avec l’AFPA. Ce poste était alors à mi-temps et pour une durée de 2 ans. L’expérience s’est avérée très positive puisque l’entreprise a finalement décidé de m’embaucher en CDI.

Comment avez-vous vécu la situation ?

Je suis quelqu’un de très active. Il m’a été difficile de tolérer mon handicap, en particulier d’accepter que mon corps ne réponde plus comme avant. Mais quand on veut s’en sortir, avec de la volonté et de la motivation, on peut y arriver et continuer à s’épanouir dans un nouveau travail.

Je remercie le Cap emploi pour son accompagnement et l’entreprise Regnault de m’avoir donné cette nouvelle chance. J’aime mon travail et je me sens tout à fait à ma place dans l’entreprise. Selon moi, le handicap n’est pas une fin en soi, à condition d’être tenace et de vouloir continuer à aller de l’avant. On a tous droit à une seconde chance et quand on le veut vraiment, on finit par y arriver.  

AUTEUR : DELPHINE MASSÉ 

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