Equilibre vie pro-vie perso : le droit à la déconnexion
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Avec le développement des nouvelles technologies de communication et le télétravail, la frontière entre vie personnelle et professionnelle est parfois mince. Le maintien d’un bon équilibre entre les deux est essentiel pour le bien-être des salariés et la performance des entreprises. Il est donc dans l’intérêt de tous de savoir déconnecter en dehors des temps de travail. Qu’est ce que le droit à la déconnexion et quels en sont les enjeux ?

Le droit à la déconnexion : de quoi s’agit-il ?

Le droit à la déconnexion est une disposition légale qui vise le respect de la séparation de la vie privée et professionnelle, la considération des temps de repos et congés et la protection de la santé des salariés. Il est apparu dans le Code du travail en 2016 avec la loi El Khomri (loi travail du 8 août 2016), dans le cadre de la négociation obligatoire sur la qualité de vie au travail (QVT).

Il s’entend comme un droit, pour tout salarié, de ne pas se connecter à ses outils numériques professionnels (ordinateur, logiciel, intranet) et de ne pas être contacté en dehors de son temps de travail par quelconque forme de communications numériques (courriel, chat, messagerie, téléphone, réseaux sociaux, etc).

Quel est le rôle de l’employeur ?

Si le Code du travail ne définit pas les modalités d’exercice du droit à la déconnexion, il revient malgré tout à l’entreprise de définir les règles par le biais d’un accord employeur-salariés dans le cadre de la négociation collective sur la qualité de vie au travail. Les entreprises de plus de 50 salariés doivent alors s’engager chaque année sur une entente du droit à la déconnexion pour encadrer les pratiques professionnelles.  

A défaut d’accord, l’entreprise de moins de 50 salariés doit mettre en place une chartre spécifique selon l’avis du comité social et économique. Cette chartre de déconnexion montre ainsi la volonté de l’employeur à respecter l’équilibre vie privée et vie professionnelle de ses collaborateurs. Il a donc son rôle à jouer dans la mise en place de mesures appropriées pour garantir la déconnexion de ses salariés.

Ces mesures se matérialisent par des engagements qui répondent à la politique de l’entreprise telles que :

  • la sensibilisation des salariés sur les risques de l’hyperconnectivité,
  • la dispense de répondre aux mails en dehors des horaires de travail,
  • l’activation de la messagerie automatique en cas d’absence,
  • la mise en place d’horaires fixes pour le télétravail.

Certains employeurs n’hésitent pas à couper les serveurs pour s’assurer de la déconnexion de leur salariés.

Quels sont les enjeux du droit à la déconnexion ?

Outre les obligations légales, les enjeux du droit à la déconnexion sont multiples :

  • Prévenir les risques d’hyperconnexion

Le télétravail fait désormais partie intégrante du monde professionnel. Cependant, l’hyperconnexion et la surcharge d’informations via les différents outils de communication peuvent représenter un danger pour la santé physique et mentale des salariés. Certains sont dans l’incapacité de se déconnecter véritablement du travail. D’où l’importance d’intégrer le droit à la déconnexion dans la culture d’entreprise.

  • Préserver la santé mentale des salariés

En lien avec l’hyperconnexion, le cerveau reçoit parfois plus d’informations qu’il n’est capable d’en assimiler. A long terme, cela peut générer des difficultés de concentration, une fatigue cognitive et une baisse d’efficacité, allant jusqu’à l’épuisement professionnel, autrement dit le burn out. Stress, anxiété, manque de sommeil, épuisement émotionnel, etc. Ces dernières années, les risques psychosociaux ont connu une croissance accrue dans les entreprises. Il est donc important de rester vigilant aux signes précoces du burn out et de préserver la santé mentale des collaborateurs.

  • Préserver la sphère privée des collaborateurs

Etre à l’écoute, favoriser le bien-être des employés et améliorer la qualité de vie au travail sont des enjeux forts de la déconnexion au travail. Concilier vie professionnelle et vie personnelle, c’est trouver le bon équilibre entre l’un et l’autre pour s’épanouir au travail sans en subir les contraintes et rentrer dans la spirale de la charge mentale et du stress au travail.

  • Favoriser la communication direct et les échanges en face à face

Le contact direct ou téléphonique est le meilleur moyen d’échanger avec ses collègues ou ses collaborateurs. En effet, même si le mail reste un outil de communication incontournable, il peut aussi être anxiogène surtout s’il est associé à d’autres outils de communication instantanés. Se retrouver au bureau permet ainsi de favoriser le lien social avec les collègues, de séparer sa vie de famille et sa vie professionnelle et surtout, de déconnecter pour reprendre le chemin de la maison une fois la journée terminée.

Aujourd’hui, il est donc essentiel de prendre en compte la santé physique et mentale des salariés pour favoriser la performance de l’entreprise. On parle de (Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVCT). Aptima RH accompagne les entreprises dans la prévention des TMS et RPS et dans la mise en place d’actions pour prévenir l’épuisement au travail et préserver la santé psychique et le moral des salariés.

DELPHINE MASSÉ

Formation action PRAP : pourquoi l’intégrer dans votre entreprise ?

L’activité physique au travail est aujourd’hui l’une des principales causes d’accidents du travail, de maladies professionnelles et d’inaptitudes au travail. Pour les entreprises engagées dans une démarche de QVCT, il est nécessaire de mettre en place des mesures pour anticiper les risques professionnels et les accidents de travail. Organiser une Formation action PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique) en entreprise est essentiel pour assurer la santé et la sécurité des employés.

Qu’est ce que la Formation action PRAP ? A qui s’adresse t’elle et quel en est l’objectif ? Aptima RH vous informe

Qu’est-ce que la formation action PRAP ?

La formation à la Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) joue un rôle capital en termes de santé et de sécurité en entreprise. Cette formation réglementée par l’INRS s’intègre dans une démarche de prévention de l’entreprise. Elle permet en effet à toute personne qui s’y inscrit, de pouvoir mieux identifier, évaluer et réduire les risques liés à son activité physique au travail.

Suivre une formation action PRAP permet à un collaborateur de devenir « acteur » de sa propre prévention mais également de celle de son entreprise ou de son établissement. Ainsi, il participe à l’amélioration de ses propres conditions de travail de manière à en réduire les risques.

Il existe deux filières de formation : le PRAP IBC pour les salariés de l’industrie, du BTP, du commerce et des activités de bureau et le PRAP 2S pour les salariés du secteur sanitaire et médico-social

A qui s’adresse cette formation action PRAP ?

Cette formation action PRAP s’adresse aux salariés concernés par la prévention des risques liés à l’activité physique et désireux de devenir acteur-PRAP pour être acteur de la sécurité au travail au sein de son entreprise.

Elle concerne souvent des personnes dont le poste comprend une part importante d’activité physique qui peut nuire à leur santé : port de charges, travaux ou gestes répétitifs, manutention manuelle, postures de travail prolongées…

En suivant cette formation action PRAP, un salarié est alors en mesure :

  • De mieux connaitre les risques liés à son activité ou à son métier
  • D’analyser sa situation de travail et d’identifier les dangers
  • De proposer des améliorations techniques ou organisationnelles pour l’aménagement de son poste de travail
  • De connaître les principes de sécurité physiques et d’économie d’effort (PSPEE)
  • D’acquérir les bonnes techniques de prévention.


Le certificat, délivré par le réseau Assurance maladie Risques professionnels / INRS, est ensuite valable 24 mois au niveau national. Le maintien et l’actualisation des compétences des acteurs PRAP IBC est nécessaire et doit ensuite être réalisé tous les 2 ans.
Pour plus de renseignements [Actualisation Acteur PRAP]

Quels sont les bénéfices pour l’entreprise ?

La formation en Prévention des Risques liés à l’Activité Physique vient appuyer et renforcer la démarche de prévention d’une entreprise.

Les bénéfices pour celle-ci sont multiples :

  • Réduction des accidents du travail
  • Limitation des troubles musculo squelettiques
  • Réduction de l’absentéisme
  • Amélioration des conditions de travail
  • Conformité avec la réglementation légale en matière de sécurité
  • Fidélisation des collaborateurs.

Pourquoi intégrer le PRAP dans la culture d’entreprise ?

La Qualité de Vie au Travail (QVCT) constitue un enjeu important aussi bien sur le plan de la santé physique et mentale des employés que sur la performance des entreprises et organisations. Incorporer la philosophie du PRAP dans ses valeurs d’entreprise permet de créer un environnement de travail sain et sécurisé pour les collaborateurs.

Dans la mesure où elle joue un rôle essentiel en ce qui concerne la santé et la sécurité des salariés, elle influence forcément de manière positive la stabilité au sein de l’entreprise. Finalement, sur le long terme, cette culture de sécurité au travail contribue au bien être des salariés ce qui est aussi un levier fort de marque employeur

Quelques chiffres à retenir

En France, les troubles musculo-squelettiques représentent la 1ère cause de maladies professionnelles. L’activité physique étant l’une des principales causes d’accident du travail (entorse, luxations, déchirures musculaires…) et de maladies professionnelles (lombalgies, hernie, tendinites, …). Les accidents du travail (AT) surviennent majoritairement dans le domaine de santé et du médico-social, le travail temporaire, l’alimentation, le transport et le BTP.

Finalement, mettre en place une formation PRAP au sein de son entreprise permet non seulement à chacun de devenir acteur de sa propre prévention mais elle permet aussi de préserver la santé des collaborateurs. Ainsi, que vous soyez employeur ou employé, investir dans cette formation est un choix judicieux, d’autant plus si vous vous inscrivez dans une démarche de QVCT.

Vous voulez des informations complémentaires sur cette formation, c’est par ici

DELPHINE MASSÉ 

Patricia, comptable « avoir une seconde chance avec l’alternance »
La voie de l'alternance, une seconde chance pour tous

Patricia a grandi dans l’univers de la restauration. Elle travaillait comme serveuse avant de rejoindre le monde de la pêche, en tant que conjointe collaboratrice. Lors de son parcours, Patricia a dû faire face à des aléas de vie qui ont eu un fort impact sur sa vie professionnelle. A 40 ans, Patricia a choisi la voie de l’alternance pour se reconvertir.

Parlez-nous de vous, quelle est votre histoire ?

J’ai un parcours professionnel très diversifié et intense au cours duquel j’ai dû faire face à un accident de la route et un accident de la vie courante. Ces 2 accidents ont généré de nombreux problèmes de santé qui ont eu un fort impact sur ma vie personnelle et professionnelle.

Malgré les douleurs, j’ai continué à travailler car je n’ai jamais eu un tempérament à me laisser aller. Mais après 2 opérations et un bras paralysé, j’ai finalement accepté d’être reconnue « travailleur handicapé » pour pouvoir continuer à aller de l’avant.

A quel moment avez-vous envisagé votre reconversion via l’alternance ?

A 40 ans, sans emploi, je suis donc rentrée en contact avec le Cap emploi. Ils m’ont écouté et m’ont accompagné dans mon réorientation professionnelle. Avec l’aide du Cap emploi, j’ai participé à des forums et décidé en 2010 de m’inscrire à une formation de 10 mois de Secrétaire/Comptable au Greta de St-Lô. J’ai obtenu mon examen en janvier 2011 ce qui m’a permis d’acquérir un niveau Bac.

En 2014, j’ai réalisé une formation de 4 mois en tant que gestionnaire de paie. Et en septembre 2014, j’ai intégré l’entreprise Regnault en alternance, sur un poste de comptable en contrat de professionnalisation avec l’AFPA. Ce poste était alors à mi-temps et pour une durée de 2 ans. L’expérience s’est avérée très positive puisque l’entreprise a finalement décidé de m’embaucher en CDI.

Comment avez-vous vécu la situation ?

Je suis quelqu’un de très active. Il m’a été difficile de tolérer mon handicap, en particulier d’accepter que mon corps ne réponde plus comme avant. Mais quand on veut s’en sortir, avec de la volonté et de la motivation, on peut y arriver et continuer à s’épanouir dans un nouveau travail.

Je remercie le Cap emploi pour son accompagnement et l’entreprise Regnault de m’avoir donné cette nouvelle chance. J’aime mon travail et je me sens tout à fait à ma place dans l’entreprise. Selon moi, le handicap n’est pas une fin en soi, à condition d’être tenace et de vouloir continuer à aller de l’avant. On a tous droit à une seconde chance et quand on le veut vraiment, on finit par y arriver.  

AUTEUR : DELPHINE MASSÉ 

L’analyse des pratiques professionnelles : pour qui et pourquoi ?
Analyse des pratiques professionnelles

Dans certains métiers, la notion d’isolement professionnel est une réalité. Que ce soit dans le domaine de la santé, du travail social ou médico-social ou encore de l’enseignement… même si ce sont des postes avec un fort lien social, ce sont aussi des métiers soumis parfois à des situations complexes. Les professionnels peuvent alors se sentir isolés ! L’analyse des pratiques professionnelles dite « APP » est un outil d’accompagnement collectif pour aider les professionnels dans l’exercice de leur métier. Réfléchir collectivement. Apprendre en s’entraidant. Alors comment la mettre en place et quels bénéfices en attendre ?

L’analyse des pratiques professionnelles : qui est concerné ?

Potentiellement, l’analyse des pratiques professionnelles s’adresse à tout le monde. Cependant, les besoins les plus recensés sont souvent dans des métiers d’accompagnement où la relation humaine et la notion d’aide et d’écoute sont les composantes majeures.  

Elle est alors proposée aux professionnels de l’accompagnement, travailleurs sociaux, soignants, encadrants, enseignants, aux intervenants dans le secteur médico-social, de la petite enfance voire en entreprise, lorsqu’il est question de management d’équipe. En effet, ce sont des métiers soumis parfois à des prises de décisions délicates, des situations complexes ou des interactions humaines par moments difficiles.

Les publics agressifs, la protection de l’enfance, la précarité, les personnes en grande vulnérabilité, le décès d’un patient, la colère face au handicap… Ce sont des situations qui peuvent être compliquées où le stress et la pression sont fréquents. Alors comment réussir à y faire face et se sentir moins seul en tant que professionnel ?

L’APP, plus qu’un outil, des temps de réflexion et de partage

L’analyse des pratiques professionnelles (APP) est un outil qui permet à des professionnels qui ont la même activité, la même fonction ou le même type de responsabilité, d’échanger collectivement sur des situations complexes.

L’intérêt étant de créer un temps d’échanges sur les pratiques et de réfléchir ensemble pour trouver des pistes de solutions sur des problématiques rencontrées quotidiennement. Les professionnels peuvent parfois se sentir démunis dans certains accompagnements, voire se sentir seuls avec leurs difficultés au travail. Ce qui peut, à l’extrême, les amener à un épuisement physique, mental ou émotionnel. L’analyse des pratiques professionnelles permet alors de rompre cet isolement.

Les bienfaits de l’analyse des pratiques professionnelles 

La séance d’analyse de pratique est animée par un professionnel « Psychologue, Psychologue du travail, … ». Les participants exposent alors à l’ensemble du groupe, des situations dites problèmes. La prise de recul permet ainsi de construire collectivement des pistes de solutions afin de poursuivre les accompagnements plus sereinement.

L’intérêt de ces séances est de permettre à chacun de :

  • Questionner en profondeur la relation d’aide à l’autre en tant que professionnel
  • Explorer des situations professionnelles vécues qui ont pu poser un problème
  • Echanger et co-construire en groupe des pistes de travail communes ou différentes
  • Prendre de la hauteur et analyser les situations sous un autre regard.
  • Libérer la parole, ouvrir le champ des possibles, éveiller l’imaginaire de chacun
  • Débloquer des situations complexes
  • Prendre conscience des aléas du métier, les verbaliser et les analyser en groupe
  • S’enrichir des regards et expériences d’autres professionnels
  • Prendre de la distance par rapport à l’exercice de sa profession
  • Rompre la solitude et avoir un sentiment d’appartenance à un groupe, sentiment de soutien et de compréhension par l’équipe

Les analyses de pratiques ont un effet plus que bénéfique pour les professionnels puisqu’elles amènent des réponses et favorisent la montée en compétence et la cohésion d’équipe. Et souvent, ces séances collectives, apportent des changements dans les pratiques dites « automatiques » au profit de pratiques professionnelles plus efficaces.

Qui en fait la demande et comment se déroule une séance ?

Ce sont souvent les équipes de direction ou les gestionnaires d’établissements qui font appel à l’analyse de pratiques professionnelles pour améliorer le quotidien de leurs équipes.

La séance en groupe se déroule de la manière suivante :  

  • L’introduction
    La séance débute par une introduction où l’intervenant/l’animateur rappelle l’objectif de l’analyse des pratiques.
  • Le tour de table : choix d’une situation
    Chaque personne est libre d’exposer une situation dans laquelle elle a été impliquée et qui lui pose un problème. Un tirage au sort peut aussi être proposé. Si pas de situation problématique, il est possible d’orienter la séance d’APP sur des thématiques qui questionnent les professionnels.
  • La présentation d’une situation
    Le professionnel, dont la situation a été tirée au sort, l’expose au groupe de manière très détaillée de sorte que chacun parvienne à se créer une image de la situation problème. Ensuite, intervient un temps de questions à l’attention du professionnel, pour décortiquer la situation et ainsi, commencer à prendre du recul.
  • L’animation de la séance
    Pendant la présentation, le reste du groupe écoute attentivement et pose des questions si besoin d’éclaircissement. L’animateur conduit les échanges entre pairs pour pousser la réflexion sur ce qui a posé problème. Les participants peuvent dans un premier temps présenter les points forts de la pratique professionnelle dans la situation exposée. Vient ensuite un temps où le groupe propose des hypothèses d’amélioration ou de solution au professionnel concerné par la situation de départ.
  • La conclusion
    La séance prend fin lorsque l’animateur résume les points clés de l’analyse faite et des interactions. Il peut à son tour proposer des pistes d’action à étudier. A savoir que l’intervenant détient un rôle clé dans la facilitation des échanges pour que la séance soit efficace et bénéfique pour l’ensemble du groupe.

C’est ensuite lors des séances suivantes qu’il sera possible de mesurer l’efficacité des solutions proposées aux professionnels, via un temps d’échange consacré sur ce qui a été expérimenté, ce qui a fonctionné ou non.

AUTEUR : DELPHINE MASSÉ 

5 conseils pour optimiser sa gestion du temps et des priorités
Avoir une bonne gestion du temps et des priorités

Qui n’est pas confronté aux aléas de la gestion du temps de travail… Des mails qui s’accumulent, un téléphone qui n’arrête pas de sonner, des demandes qui arrivent dans tous les sens, des dossiers à traiter pour hier. Et bien évidemment, l’imprévu à prendre en compte. Outre la charge de travail, une mauvaise gestion du temps et des priorités peut aussi engendrer des difficultés, voire provoquer des effets néfastes comme du stress, de la tension, des erreurs, jusqu’à l’épuisement parfois. Comment gérer pour gagner en efficacité ?

La mise en œuvre d’une stratégie de gestion du temps et des priorités demande de l’énergie, mais sur le long terme, cela permet d’être plus performant et surtout, plus productif. Pourquoi ne pas se faire accompagner pour acquérir de nouveaux outils ? Quelques conseils …

1. Prioriser : définir des objectifs pour plus d’efficacité

Prioriser ça s’apprend ! Et pour ne pas se laisser distraire, organiser une liste de tâches et les hiérarchiser sont des actions simples mais essentielles pour être plus efficace. Une to do list peut être la bienvenue. Il faut savoir identifier les tâches les plus importantes et les réaliser en premier ce qui laisse plus de temps pour le non urgent donc moins de stress.

Il est important de se fixer des objectifs réalisables et savoir discerner les tâches essentielles et urgentes par rapport aux autres. « Important et urgent / Important, mais peu urgent / Urgent mais peu important, … ». Pour avoir du résultat, il faut des objectifs clairs et précis, qu’ils soient à court, moyen ou long terme. Ces objectifs permettent d’une part de guider l’activité et d’autre part, de gagner en performance.

2. Etablir un planning et s’y tenir

S’organiser, planifier ses tâches, structurer son travail, permet d’éviter la perte de temps. Il est crucial de savoir organiser son emploi du temps et de s’y tenir sans se laisser distraire.

Bien gérer son temps c’est aussi vaincre la procrastination. Il faut arrêter de tout remettre à plus tard ! C’est non seulement source de démotivation mais aussi d’anxiété car on s’impose une charge mentale supplémentaire : le stress de ce qui n’est pas fait.

Autre point essentiel : se fixer des deadlines, une date limite pour la réalisation des tâches.

3. Réaliser une tâche à la fois

Certains pensent être plus efficaces au travail parce qu’ils sont capables de gérer plusieurs choses en même temps. Pourtant, nous sommes bien plus efficaces lorsqu’on réalise les tâches les unes après les autres. Plus attentifs sur les sujets, mieux concentrés sur les dossiers, plus de vigilance dans le traitement des demandes.

Vouloir répondre à tous est la meilleure manière de se disperser et de commettre une erreur. Le multitâche, pourquoi pas, mais attention de le faire en restant méthodique et bien organisé.   

4. Apprendre à dire non

Savoir dire « non » à des collègues, à un responsable, à sa direction… Ce n’est pas si simple ! Pourquoi ? Par crainte de décevoir, de déplaire ou de ne pas être à la hauteur.

Pourtant, l’emploi du temps n’est pas infini ! Dire non, c’est aussi se connaitre, s’affirmer, avoir confiance en soi, maitriser son activité et faire des choix. Un « non » légitime peut tout à fait être entendu à partir du moment où il est exprimé calmement. Il s’agit d’expliquer à l’autre les raisons qui vous motivent à dire non pour que le refus soit compris et accepté.

5. Prendre du recul et s’autoriser des temps de relâchement

Au cours d’une journée, il est facile de se laisser dépasser par la charge de travail qui s’accumule. A quel moment lâcher prise ? Comment éviter le surmenage ?

Pour prévenir l’épuisement professionnel, il ne faut pas hésiter à prendre de la distance vis-à-vis de son travail ! Prendre l’air, s’accorder des temps de pause, des temps d’échanges avec les collègues. Les bénéfices n’en seront que multiples : moins de stress, moins d’anxiété, une meilleure organisation, une concentration optimale, plus d’engagement, plus de performance… et surtout, un sentiment de bien-être qui permet de garder du sens dans son travail.

Reste à percevoir les signes au bon moment pour s’autoriser à prendre du recul sans culpabiliser.

Bien gérer son temps et définir ses priorités, c’est prendre soin de soi et améliorer son bien-être au travail.

Des experts peuvent accompagner les salariés dans la mise en place d’actions de formation visant à développer des compétences, tant en matière d’organisation qu’en gestion du temps, pour améliorer l’efficacité et la productivité.

AUTEUR : DELPHINE MASSÉ 

Flavien, équipier polyvalent “J’ai repris confiance en moi “

Flavien était un jeune étudiant de 18 ans qui travaillait comme saisonnier dans un supermarché à Portbail. Mais le 19 août 2012, il est victime d’un grave accident de la route et tombe dans un profond coma. A son réveil, Flavien réalise alors que rien ne sera plus jamais comme avant. Aujourd’hui, après un long cheminement pour apprendre à vivre avec son handicap, Flavien a retrouvé l’envie de rire et le plaisir de partager et communiquer avec ceux qui l’entourent.

Parlez nous de vous, quelle est votre histoire ?

Au cours de l’été 2012, j’étais étudiant en BTS Banque à Granville. A la fin de ma 1ère année d’étude, je travaillais comme saisonnier dans un supermarché à Portbail. Mais le 19 août, j’ai été victime d’un grave accident de la route qui a changé ma vie.
Je suis tombé dans un profond coma et à mon réveil, 6 semaines après l’accident, j’ai rapidement réalisé que rien ne serait plus jamais comme avant. Le traumatisme crânien a engendré des troubles physiques et cognitifs important. Douleurs intenses, altération des fonctions cognitives, troubles du langage & de la mémoire, diminution motrice, perte d’autonomie.

J’ai alors entamé un long périple de rééducation à la fois physique et psychologique. Il m’a fallu beaucoup de temps pour me reconstruire et pour reprendre confiance en moi car j’étais dans le déni et submergé par la colère, envers les autres et surtout envers moi-même.

A quel moment avez-vous accepté votre handicap ?

Après l’accident, le plus dur pour moi a été d’accepter mon handicap et de prendre conscience que j’allais devoir apprendre à vivre avec. J’ai tenté une reprise d’étude malgré des avis contraires, qui s’est avéré être un échec. Je pense que j’avais besoin de me rendre compte par moi-même que les études n’étaient plus possibles pour moi.

Sans diplôme et sans expérience, j’ai alors perdu confiance en moi et me suis renfermé à nouveau. Comment croire en cette 2ème chance ? Comment réussir à trouver un emploi à mi-temps quand on est jeune, qu’on a des restrictions et qu’on n’a aucun bagage. Je postulais mais ça n’aboutissait pas. J’ai alors connu des périodes très difficiles.

Heureusement, j’étais entouré de ma famille, de mes amis et des professionnels de santé qui m’ont soutenu et aidé à mettre en place des moyens de compensation pour pallier mes difficultés et mes troubles cognitifs. Ils ont été pour moi un soutien important et une aide considérable pour me relever et aller de l’avant.

Puis en 2021, 9 ans après mon accident, je suis rentré en contact avec le Cap Emploi. Je me suis alors senti compris au regard de mon handicap. Ils m’ont orienté vers le Mac Do et m’ont positionné sur un poste d’équipier polyvalent avec une sensibilisation de l’entreprise. J’ai alors rencontré la DRH qui m’a donné ma chance.

Comment s’est passée votre intégration ?

Dès mon arrivée, le manager et les équipes m’ont accompagné dans la prise de poste. Ils m’ont aidé dans la mise en place de solutions pour compenser mes troubles cognitifs et mes pertes de mémoire. J’ai parfois paniqué, de crainte d’oublier mes tâches et les procédures. Ils m’ont alors fourni des fiches pratiques pour assimiler la composition des sandwitchs et les procédures d’hygiène et pour m’aider au quotidien.

Ce fut une réussite car je me suis bien intégré à l’équipe et j’ai finalement réussi à prendre des automatismes dans mon travail.

Comment vous sentez vous aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je suis équipier polyvalent en CDI & à mi-temps au Mac Do et je me sens épanoui chaque jour. Un sentiment que je n’avais plus ressenti depuis mon accident, il y a 10 ans. Je suis vraiment passé par différentes étapes. La colère, le déni, la peur de l’avenir, la baisse de motivation, le sentiment d’être seul, incompris et plus capable de rien. Mais cette rencontre avec le Cap Emploi m’a ouvert une nouvelle porte vers le monde du travail et m’a vraiment permis de reprendre confiance en moi et surtout, d’apprendre à avancer avec mon handicap.

AUTEUR : DELPHINE MASSÉ

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